En quelques mots...


Bienvenue à tous les Caliméros de la Conso !
Consommateur en souffrance, mal compris, pas écouté, sous estimé, trompé... dont la colère commence à monter doucement mais surement... tu as raison de te plaindre et je t'encourage même à le faire encore plus fort.
Ici je vous fais part de mes "coups de bouche" à moi, inspirés par le quotidien des personnes qui m'entourent.

jeudi 30 juillet 2015

Marche funèbre pour le mouvement consumériste

Il suffit, levons le voile avant les vacances!!! Car c'est bien la tête que les associations de consommateurs vont finir par perdre.

Petit rappel quant à notre maillage associatif: quinze associations agrées au niveau national et présentes sur l'ensemble du territoire dans des structures locales, ainsi que des associations agissant uniquement en province.

Ces associations font preuve d'une complémentarité exemplaire. Elles répondent toutes au même objectif - permettre ou faciliter l'accès au droit des consommateurs en les aidant dans la résolution de leurs litiges - tout en conservant chacune une empreinte différente (guide INC des associations de consommateurs 2014) 
Ce maillage est complété par des structures "support technique" qui travaillent dans les coulisses des associations en leur apportant documentation, conseils, formations et information. Il s'agit de l'Institut National et des Centres techniques régionaux de la consommation (INC et CTRC).

Ainsi donc, chaque Caliméro de la Conso peut trouver chaussure à son pied en cas de difficultés. Quel monde merveilleux! Et le plus beau dans l'histoire est que ces structures doivent leur existence au dévouement de leurs nombreux BENEVOLES.
Mais elles emploient également des salariés et ont évidemment des charges de fonctionnement. Leur survie dépend donc aussi des subventions. Les ennuis commencent là. Les portefeuilles des ministères réduisent autant que ceux des collectivités locales et la défense des intérêts des consommateurs ne semble pas constituer une priorité pour nos élus. Soyons honnêtes, les associations de consommateurs souffrent et dans leur plus grande indifférence. A moins que ce ne soit eux qui orchestrent cette marche funèbre parce que le mouvement consumériste dérange... ? Non je me refuse à y croire.

Mais le constat est frappant et l'injustice grandissante. Adieu monde merveilleux, la solidarité coute trop cher... et les associations sont lasses.

Enfin comment ne pas perdre la tête ou le coeur devant ce dilemme cornélien: accompagner des consommateurs de plus en plus nombreux dans des litiges de plus en plus complexes avec de moins en moins de moyens? Des subventions réduites à peau de chagrin, des salariés licenciés, des structures fermées... et pourtant le besoin croissant de personnes désabusées et fatiguées par une machinerie commerciale aux allures de rouleau compresseur.
L'Europe et la France prônent le renforcement de la médiation, la résolution amiable des litiges pour désengorger les tribunaux saturés. Et bien que font les associations de consommateurs à votre avis?!!!

Et pourquoi les condamner à perdre la tête d'un réseau de collaboration?
Il est question de limoger discrètement Fabienne CHOL, directrice de l'INC, "pour avoir trop bien fait son travail".  L'INC pour les consommateurs, ce sont les consomag sur France 3, les fiches pratiques sur le site conso.net,  la revue 60 millions de consommateurs et une indépendance qui ne plait pas toujours aux enseignes dénoncées...
L' INC pour les associations et les CTRC,  c'est un appui technique enrichissant avec notamment un service documentation précieux, des revus de presse quotidiennes, ou des rencontres annuelles pour échanger et actualiser les connaissances.
Et oui ça recherche, ça étudie, ça collabore, ça bosse quoi! Sinon comment nous apporter des réponses précises et adaptées? Les associations et leurs supports techniques ne prennent pas leurs missions à la légère donc il serait peut-être temps de les prendre au sérieux également.

Les attaques contre l'INC et sa revue 60 millions de consommateurs cachent une menace grandissante sur la quasi-totalité du monde associatif de défense des consommateurs.

Alors je m'interroge. Le but de tout cela serait-il de ne laisser subsister qu'une seule association, chargée de représenter les intérêts des 66 millions de consommateurs français et sans le soutien d'aucune autre structure?... Dites donc, en tant que salarié, vous accepteriez qu'il n'existe qu'un seul syndicat? "C'est celui-là ou rien". Et puis une seule association pourrait être tentée de s'acoquiner avec nos élus et nos médias. Et à jouer le même jeu que les professionnels contre lesquels nous nous défendons, elle pourrait en perdre toute objectivité, impartialité et indépendance. Non?

Le Monopole est père de vices, la Diversité mère de qualité.
Et j'emploie le mot diversité pour ne pas parler de concurrence puisque l'esprit de compétition n'a évidemment pas sa place dans le monde associatif.  A bon entendeur... Salut.

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