En quelques mots...


Bienvenue à tous les Caliméros de la Conso !
Consommateur en souffrance, mal compris, pas écouté, sous estimé, trompé... dont la colère commence à monter doucement mais surement... tu as raison de te plaindre et je t'encourage même à le faire encore plus fort.
Ici je vous fais part de mes "coups de bouche" à moi, inspirés par le quotidien des personnes qui m'entourent.

jeudi 22 octobre 2015

"Braconniers du droit" vs "Médiation"

Nous avons tous été confrontés un jour au contrat mal ou pas effectué par un professionnel peu scrupuleux: travaux à la maison, commande sur internet, transport aérien, réparation du véhicule...
Une fois tombé dans le piège, la colère nous pousse à vouloir agir vite et à moindre coût.
Nous venons de subir une injustice qui a généralement des conséquences matérielles, notamment financières, et nous n'avons qu'une hâte: voir le professionnel condamné et obtenir réparation.
En un mot, nous voulons faire valoir nos DROITS.

Mais nous n'avons pas forcément le temps ou l'énergie de nous renseigner et d'accomplir seuls les démarches. Alors quelques clics sur internet et OUF, sauvés, nous voilà connectés sur des sites tels que demanderjustice.com, actioncivile.com, indemnit'air... des sites qui nous promettent de se charger de tout. Plus aucun soucis à se faire!

Evidemment ils ne travaillent pas gratuitement. Vous êtes prêts à payer pour avoir leur soutien?
Et bien, je ne suis pas sûre qu'ils vous aient apporté toutes les précisions nécessaires pour prendre conscience de la portée de leur intervention.
Ces officines vont saisir très rapidement le juge de proximité contre le professionnel avant même d'avoir apurer toutes les possibilités de résolution amiable des litiges. On oublie les services consommateurs, on oublie les médiateurs internes ou nationaux, les conciliateurs de justice... Allez, direct sur le front, en première ligne, avec toutes les conséquences que cela peut avoir pour le consommateur.
Etiez-vous au courant en leur confiant votre dossier qu'il allait passer devant le juge?
Vous a t'on précisé qu'en cas de défaite vous pourriez être condamné à payer vos frais de procédure ainsi que ceux de la partie adverse? Le professionnel peut prendre un avocat pour défendre ses intérêts, attendez-vous alors à des montants pouvant atteindre des centaines d'euros! Easyjet a ainsi fait condamner plusieurs passagers, ayant eu recours à une officine, à verser la somme de 1000 euros au titre de l'article 700 du Code de procédure civile.

Et si vous gagnez... quels recours aurez-vous si l'officine conserve tout ou partie du montant des dommages et intérêts octroyés par le juge? Au fait, avez-vous bien vérifié qu'il s'agissait d'une entreprise ayant un siège social en France?

Vous choisissez de faire appel à un intermédiaire qui ne travaille pas pour la gloire. Dans les coulisses de ces sites, un professionnel cherche à gagner de l'argent lui aussi.

Pourquoi risquer de tomber dans de nouveaux pièges, la première expérience n'était-elle pas suffisamment désagréable?
Alors effectivement ils sont partout, et c'est un véritable matraquage sur internet sous le joug duquel nous ne devons pas tomber. Ils paient des référencements pour s'octroyer les premiers résultats dans les moteurs de recherche, lancent de véritables campagnes de recrutement de fans, et peuvent même compter sur le soutien surprenant de partenaires de notoriété qui doivent bien en retirer eux aussi quelques avantages...



Mon petit conseil de Caliméro de la Conso:
Nous avons développé en France et depuis plusieurs années des systèmes de médiation très efficaces: médiateur national de l'énergie, des télécommunications, du tourisme et du voyage, défenseurs des droits...  Récemment, la transposition d'une directive européenne a renforcé ce mode de règlement amiable des litiges en imposant un médiateur dans tous les secteurs d'activité qui n'en étaient pas encore pourvus. Et devinez quoi ... c'est GRATUIT.

Si vous souhaitez saisir le juge de proximité, qui est compétent pour tous les litiges de la vie courante n'excédant pas 4 000 euros, sachez qu'il vous suffit de remplir un formulaire appelé "déclaration au greffe". Lui aussi est accessible gratuitement sur internet. Vous pourrez le remplir seul ou avec l'aide d'une association de consommateurs si vous le souhaitez.

En parlant des associations, vous n'imaginez pas le nombre de dossiers qui se résolvent simplement parcequ'elles ont envoyé un courrier bien fondé au professionnel: rapide et efficace. Et là encore vous avez le choix. 


Nous disposons de suffisamment d'outils pour ne pas avoir à en payer un autre. Et nos droits sont bien trop précieux pour les confier à n'importe qui!




jeudi 30 juillet 2015

Marche funèbre pour le mouvement consumériste

Il suffit, levons le voile avant les vacances!!! Car c'est bien la tête que les associations de consommateurs vont finir par perdre.

Petit rappel quant à notre maillage associatif: quinze associations agrées au niveau national et présentes sur l'ensemble du territoire dans des structures locales, ainsi que des associations agissant uniquement en province.

Ces associations font preuve d'une complémentarité exemplaire. Elles répondent toutes au même objectif - permettre ou faciliter l'accès au droit des consommateurs en les aidant dans la résolution de leurs litiges - tout en conservant chacune une empreinte différente (guide INC des associations de consommateurs 2014) 
Ce maillage est complété par des structures "support technique" qui travaillent dans les coulisses des associations en leur apportant documentation, conseils, formations et information. Il s'agit de l'Institut National et des Centres techniques régionaux de la consommation (INC et CTRC).

Ainsi donc, chaque Caliméro de la Conso peut trouver chaussure à son pied en cas de difficultés. Quel monde merveilleux! Et le plus beau dans l'histoire est que ces structures doivent leur existence au dévouement de leurs nombreux BENEVOLES.
Mais elles emploient également des salariés et ont évidemment des charges de fonctionnement. Leur survie dépend donc aussi des subventions. Les ennuis commencent là. Les portefeuilles des ministères réduisent autant que ceux des collectivités locales et la défense des intérêts des consommateurs ne semble pas constituer une priorité pour nos élus. Soyons honnêtes, les associations de consommateurs souffrent et dans leur plus grande indifférence. A moins que ce ne soit eux qui orchestrent cette marche funèbre parce que le mouvement consumériste dérange... ? Non je me refuse à y croire.

Mais le constat est frappant et l'injustice grandissante. Adieu monde merveilleux, la solidarité coute trop cher... et les associations sont lasses.

Enfin comment ne pas perdre la tête ou le coeur devant ce dilemme cornélien: accompagner des consommateurs de plus en plus nombreux dans des litiges de plus en plus complexes avec de moins en moins de moyens? Des subventions réduites à peau de chagrin, des salariés licenciés, des structures fermées... et pourtant le besoin croissant de personnes désabusées et fatiguées par une machinerie commerciale aux allures de rouleau compresseur.
L'Europe et la France prônent le renforcement de la médiation, la résolution amiable des litiges pour désengorger les tribunaux saturés. Et bien que font les associations de consommateurs à votre avis?!!!

Et pourquoi les condamner à perdre la tête d'un réseau de collaboration?
Il est question de limoger discrètement Fabienne CHOL, directrice de l'INC, "pour avoir trop bien fait son travail".  L'INC pour les consommateurs, ce sont les consomag sur France 3, les fiches pratiques sur le site conso.net,  la revue 60 millions de consommateurs et une indépendance qui ne plait pas toujours aux enseignes dénoncées...
L' INC pour les associations et les CTRC,  c'est un appui technique enrichissant avec notamment un service documentation précieux, des revus de presse quotidiennes, ou des rencontres annuelles pour échanger et actualiser les connaissances.
Et oui ça recherche, ça étudie, ça collabore, ça bosse quoi! Sinon comment nous apporter des réponses précises et adaptées? Les associations et leurs supports techniques ne prennent pas leurs missions à la légère donc il serait peut-être temps de les prendre au sérieux également.

Les attaques contre l'INC et sa revue 60 millions de consommateurs cachent une menace grandissante sur la quasi-totalité du monde associatif de défense des consommateurs.

Alors je m'interroge. Le but de tout cela serait-il de ne laisser subsister qu'une seule association, chargée de représenter les intérêts des 66 millions de consommateurs français et sans le soutien d'aucune autre structure?... Dites donc, en tant que salarié, vous accepteriez qu'il n'existe qu'un seul syndicat? "C'est celui-là ou rien". Et puis une seule association pourrait être tentée de s'acoquiner avec nos élus et nos médias. Et à jouer le même jeu que les professionnels contre lesquels nous nous défendons, elle pourrait en perdre toute objectivité, impartialité et indépendance. Non?

Le Monopole est père de vices, la Diversité mère de qualité.
Et j'emploie le mot diversité pour ne pas parler de concurrence puisque l'esprit de compétition n'a évidemment pas sa place dans le monde associatif.  A bon entendeur... Salut.

lundi 20 juillet 2015

La légende des garanties...

http://www.lanouvellerepublique.fr/France-Monde/Communautes-NR/Dialogue/n/Contenus/Articles/2012/01/17/Entre-garanties-du-vendeur-et-du-fabricant-on-s-y-perd

Une piqure de rappel pour tous les professionnels de notre petit Pays:
les consommateurs peuvent se prévaloir des garanties légales pendant deux ans. Je répète en faisant bien attention à ne faire aucune faute de frappe ... PENDANT DEUX ANS. 

Ce n'est pas fini, on reste tous bien concentrés:
ces garanties légales ne peuvent en aucun cas être facturées par le professionnel, c'est un droit acquis par le consommateur au moment de son achat. En d'autres termes qui dit "légales" dit "prévues par la loi" et dit "on ne peut faire comme si elles n'existaient pas"... voilà, voilà.

Que je vous explique les Calis-conso, parce qu'il est vrai que tout cela n'est quand même pas bien simple.
Lors de tout achat auprès d'un professionnel nous disposons de deux garanties légales, la garanties des vices cachés et la garantie de conformité. Celles-ci n'ont rien à voir avec les garanties commerciales qui vous sont proposées par la boutique. La première est prévue par le code civil et la seconde par le code de consommation.
Vous vous demandez certainement pourquoi deux garanties légales. Tout s'explique. Le droit de la consommation est assez jeune, contrairement au droit civil...

** La première a donc été la garantie des vices cachés (article 1641 du code civil). Très pratique, elle nous permet de demander la nullité de la vente quand nous découvrons l'existence d'un vice affectant l'usage de la chose achetée. Le vendeur ne peut y couper en prétextant qu'il n'avait pas vu ce vice: c'est le principe du vice caché, il n'était apparent pour personne! Et s'il s'avérait qu'il en avait connaissance lors de la vente, il pourrait même être condamné en plus à des dommages et intérêts.
Autre avantage non négligeable de cette garantie: elle s'applique également quand vous achetez d'occasion ou quand vous achetez à un particulier. Donc... elle s'applique quand vous achetez d'occasion à un particulier!

Mais à partir de quand court mon délai pour agir?
Prenons l'exemple des véhicules. Nous nous attendons à ce qu'une boîte de vitesse tienne en moyenne 200 000 km. Vous achetez une voiture d'occasion qui a deux ans et 40 000 km.  26 mois après votre acquisition, vous atteignez les 80 000 km et votre boîte de vitesse vous lâche :(
Si les deux ans étaient calculés à compter de la transaction vous ne pourriez plus vous prévaloir de cette garantie, ce qui serait absurde. Je me répète mais c'est important, le vice existe mais il est par définition caché le jour de la transaction, donc il va forcément apparaitre plus tard. Dans notre exemple, il apparait alors que le véhicule a plus de 4 ans et la vente plus de deux ans. Pour autant, en cédant à 80 000 km au lieu de 200 000 km, force est de constater que la boite était viciée.
C'est pourquoi le délai de deux ans pour revendiquer la garantie des vices cachés auprès de son vendeur court à compter de la découverte du vice. 

La difficulté reste alors de prouver l'existence de ce vice: l'attestation d'un garagiste conciliant, une expertise (en se rapprochant de sa protection juridique pour une prise en charge) ... Nous n'avons rien sans rien.

** Mais pour simplifier les démarches du consommateur, le code de la consommation a mis en place notre seconde garantie, la garantie de conformité (article 211-4 du code de la consommation)
Attention celle-ci ne couvre que les contrats entre un professionnel et un particulier!
Si le bien acheté s'avère non conforme à ce qui était prévu, que ce soit dans son utilisation (il réchauffe au lieu de cuire), son apparence ( abimé, ou même bleu au lieu de vert), son fonctionnement (il ne marche pas ou pas correctement), le vendeur devra le remplacer ou le réparer. S'il ne peut pas, la vente est annulée.
Cette garantie couvre les problèmes de conformité existant le jour de l'achat et le consommateur a deux ans à partir de cet achat pour s'en prévaloir. 
Elle ne couvre évidemment pas les dysfonctionnements ou les endommagements qui seraient dus à une mauvaise utilisation de notre part. Pour les achats effectués avant la loi consommation, les 6 premiers mois nous n'avions pas à apporter la preuve de la responsabilité du vendeur. C'était à lui de démontrer que le problème de conformité était du à un mauvais usage de notre part. Désormais cette présomption pesant sur le professionnel dure tout le temps de la garantie donc.... deux ans, parfait tout le monde suit.
Les démarches sont encore facilitées :)

Finalement le seul avantage de ces "garanties commerciales", qui vous sont généreusement "offertes", est qu'elles doivent vous permettre d'obtenir gain de cause rapidement auprès du SAV et sans avoir à batailler... 
Mais ne vous y trompez pas elles ne sont qu'une reproduction,parfois très pâle, de ce que vous avez déjà dans votre boîte à droits!

jeudi 9 juillet 2015

Faux avis et guerre sur la toile

" Non mais regarde Chéri, j'ai trouvé une super offre sur Internet! Elle est notée 5 étoiles et les avis sont excellents!".

D'après quelques chiffres issus de sondages ou enquêtes, et repris notamment par la Direction générale de la répression des fraudes (DGCCRF), 91 % des concommateurs se renseignent sur Internet avant d'effectuer leurs achats, 80 % des acheteurs tiennent compte des avis postés et 68 % leur font entièrement confiance.

Il est évident que nous avons besoin de pouvoir faire confiance, nous ne pouvons vivre perpétuellement dans le doute, la perplexité ou la crainte de la tromperie. Et quand les choix deviennent cornéliens parce que le champ des possibles s'étend à perte de vue, il est agréable de pouvoir s'appuyer sur quelques conseils avisés... uiui. Sinon comment choisir une petite robe noire parmi les 54 modèles proposés et quasiment similaires?! D'autant, qu'à moins de traverser l'écran, il va être difficile de l'essayer. Heureusement quelques Cali-acheteuses auront pris le temps de poster leur commentaires.

Mais derrière le consommateur soucieux d'informer ses congénères peut se cacher le grand méchant loup: 28, 8% "d'anomalies" sur les avis postés ont été repérées par la DGCCRF entre 2010 et 2013, 45 % pour la seule année 2013... Et malgré le combat mené depuis plusieurs années, nous sommes encore à une moyenne de 30 % de faux avis en ligne à ce jour.

Dans une véritable guerre de la concurrence sur la toile, cette arme secrète profite d'un grand succès.

Les FAUX AVIS ou VRAIS MENSONGES - il en existe de toutes sortes. Au menu nous avons le faux avis positif pour se faire de la bonne publicité ou le faux avis négatif du concurrent agacé, l'avis dans lequel se glisse bizarrement un lien vers un autre site commercial, les faux like, les faux tweet, les faux clics.... faux faux faux.
Attention surtout aux petites structures qui y font appel pour renforcer leur crédibilité et notamment dans le tourisme. Les grandes structures les utilisent moins, elles risques trop gros à ce petit jeu de dupe et préfèrent sauvegarder leur image de marque.
Les grandes plate-formes réputées telles que Tripadvior ou Amazon font également la chasse à ces pirates d'avis qui doivent ruser toujours plus afin de ne pas être repérés.

Mais qui sont-ils? Au bout de la chaine, ces petites mains qui inondent nos Facebook, Google, Yelp ou autres, sont celles de rédacteurs en grande majorité d'Indes et Bangladesh. Ils sont embauchés par des "agences de e-réputation", implantées dans d'autres pays et notamment en France. Ces agences promettent à leurs clients "d'optimiser" leur visibilité dans les moteurs de recherche, de "booster" leur présence sur les réseaux sociaux ou encore de "publier du continu positif"... Humhum.
Le client achète un pack de 10 commentaires élogieux et 200 likes à l'agence pour une centaine d'euros, et l'agence rémunère ses petites mains peut-être 0,25 centimes le commentaire soit approximativement 1,6 euros de l'heure.
Un business bien lucratif hein! Enfin ça dépend pour qui...

Nous avons également les gestionnaires d'avis qui suppriment tout ou partie des critiques au profit des commentaires plus sympathiques. Ou encore ceux qui publient très rapidement les gentils compliments alors qu'ils reportent la publication des avis négatifs, ce qui a pour conséquence de faire apparaitre une majorité de "bons" avis parmi les plus récents.

Et il n'existe rien pour se battre contre cela?
Une norme, d'application volontaire... , a été publiée par l'AFNOR en 2013. En adoptant cette norme NF Z74-501, l'entreprise, le site, s'engage auprès de ses clients à fiabiliser la collecte et le traitement des avis des consommateurs sur Internet.

Mais ne nous leurrons pas, il est extrêmement difficile pour nous, et sans lunettes bioniques, de repérer les faux avis! Alors gardez juste en tête que nous ne vivons malheureusement pas dans le monde parfait des Bisounours et que sur la toile, la méfiance est votre meilleure arme...


vendredi 3 juillet 2015

Valse à quatre temps au ministère

Ou quand l'éclat du début laisse place à la plus grande incertitude.

Aujourd'hui je commencerai par une petite devinette.
Au sein du gouvernement, où est la personne chargée de se préoccuper des intérêts des 66 millions de consommateurs en France?
Vu l'ampleur du challenge c'est une équipe réactive, organisée et composée de personnes spécialisées qu'il faut pour se pencher sur ces problématiques complexes et en perpétuelle évolution.
Et c'est quoi son petit nom à notre ministère?

Et bien, en bon Caliméros de la Conso que nous sommes... nous n'en avons pas!

Nous avons eu un ministre au début du quinquennat, Benoit HAMON, ministre délégué à l'Economie sociale et solidaire et à la Consommation. Peu importe nos opinions politiques, nous devons reconnaitre qu'il s'est intéressé réellement à nous. Il nous a laissé, avant son départ à l'éducation nationale, une loi Consommation moderne, dense, certainement imparfaite mais qui aura eu le mérite de faire avancer les choses dans de nombreux secteurs et dans notre intérêt. 

Maintenant nous avons un petit bout de quelque chose - comme une cabane au fond du jardin louée par un marchand de sommeil à des gamins pas sages qui n'auraient, d'après lui, pas besoin de plus.
Que je m'explique: au sein du pôle "Economie et Finances", nous avons le ministère des Finances et des Comptes publics et le ministère de l'Economie, de l'Industrie et du Numérique. Sachant que ces ministères changent de nom à peu près tous les ans - la France n'aime pas faire simple.
Dans tout ça, me direz-vous, on ne voit pas le mot " consommation". Et non! Parce qu'en fait, au sein du ministère de l'Economie, de l'Industrie et du Numérique - de Mr MACRON- nous avons une secrétaire d'état suuuuuuuuper forte puisqu'à elle toute seule, elle est chargée du Commerce, de l'Artisanat, de l'Economie sociale et solidaire et... de la Consommation !!!! De quoi faire les gros bras à coté de la seconde secrétaire d'état du ministère chargée uniquement du Numérique.

La tâche doit être épuisante et surement décourageante puisque depuis Mr Hamon, au jeu des chaises musicales, trois personnes se sont succédées. Nous avons donc eu quatre interlocuteurs différents en trois ans, quatre équipes différentes. A peine assis pour parler conso qu'il faut déjà penser à faire suivre le compte rendu aux successeurs. Un climat propice aux réflexions constructives avec des responsables intéressés par la question... Mouai.

Alors il y a un truc que je ne comprends pas moi, hein. Nous sommes en période de crise et nous devons faire des économies. Bon j'ai bien compris que tous les caliméros - ou presque - doivent appliquer ce principe. Mais pour autant nous devons continuer à consommer et même consommer plus pour relancer l'économie. Le casse-tête est compliqué mais a toujours existé.
Si, en plus, on brade la gestion de notre sort à celui, ou celle, qui temporairement en voudra bien avant de trouver mieux à faire, là ça pourrait commencer clairement à me vexer.
Est ce que cette façon de nous considérer vous donne envie de consommer en France et de rapporter de l'argent à l'état?

Nous avons de la voix, qui est là pour l'entendre? 

vendredi 26 juin 2015

Les frais de trop en fin de location

En cette période estivale, vous êtes de nombreux Caliméros étudiants à avoir terminé votre année universitaire et à devoir quitter votre appartement.

Un petit nid spartiate au début mais que vous avez rendu progressivement plutôt douillet. Vous avez envie de rester sur cette douce impression... et non pas sur un sentiment d'injustice parce que vous vous seriez fait rouler dans la farine au moment de la restitution du dépôt de garantie.

Votre mission, si vous l'acceptez, sera donc de jeter un oeil super-attentif aux documents qui vous seront remis par votre agence immobilière ou votre propriétaire.

J'entends d'ici " Mais c'est du chinois pour moi tout ça ".  Et oui, du chinois en hiéroglyphe!!!  Donc complètement propice à l'entourloupette.

Or il y a trois mots qui doivent automatiquement alerter votre radar anti-arnaques et passer tous vos voyants au rouge : FRAIS CLOTURE DOSSIER .

D'après ce que j'ai pu constater, ces frais peuvent être facturés entre 35 et 60 euros, autrement dit une sacrée somme dans un budget d'étudiant,ou un petit budget tout simplement. Mmm...

Alors oui, le propriétaire peut conserver le dépôt de garantie pour des charges locatives encore impayées - si elles sont justifiées - ou si l'état des lieux de sortie révèle des dégradations.


Mais à aucun moment la loi ne prévoit que les locataires aient à supporter un coût lié à de sombres frais administratifs de clôture ou archivage d'on ne sait trop quoi au final!
Si l’agence ou le gestionnaire estime qu’il a du supporter des frais supplémentaires au contrat initialement prévu avec le propriétaire, c’est un problème à régler avec ce propriétaire. Mais ça ne peut, en aucun cas, être imputable au locataire.

Et qu'on ne vienne pas vous dire que c'est l'état des lieux de sortie qui est facturé... Que nenni !!! La loi ALUR ( fraichement pondue en mars 2014) prévoit une participation financière du locataire mais uniquement pour les états des lieux d'entrée : site du service-public.fr sur la question.


Sur ce, je vous souhaite un bon déménagement et une excellente bronzette sur votre nouveau balcon, ou 
jardin pour les petits veinards. ☀️

jeudi 25 juin 2015

Ombres sur le photovoltaïque

Alors ça, vraiment ça m'énerve depuis trois ans, donc je vais commencer par là.

Tout a commencé par une jolie histoire dans laquelle le consommateur devenait un super héros du développement durable en fabriquant tout seul - comme un super héros - de l'énergie verte, propre et magique. Et son arme secrète pour parvenir à accomplir sa mission serait... les panneaux photovoltaïques !! Tadam !!
Je ne reviendrai pas sur le principe qui est en théorie très bon, et je ne rentrerai pas dans le débat sur les matériaux, plus ou moins bio dégradables, utilisés pour la fabrication des panneaux.
Non, je vais juste vous raconter,  ce que cela peut concrètement donner pour nous, Caliméros de la Conso, si le magicien vendeur et poseur de photovoltaïque se révèle être le monstre du Loch ness.

Un jour de beau temps vous jardinez tranquillement dans votre jardin, quand un commercial bien apprêté vous interpelle du portail. Pas vraiment décidé à perte votre temps, vous gardez d'abord vos distances. Mais il se révèle plutôt sympathique en complimentant très sincèrement vos toutes nouvelles plantations. Vous finissez par le faire rentrer et même par le faire assoir, un verre d'eau en prime. AIE.
Il vous explique sa présence dans le quartier et vous parle du grand projet qu'il a pour vous et vos voisins. Vous pouvez contribuer à sauver la planète et ce sans avoir à débourser le moindre centime. Ce qu'il va vous proposer vous permettra même de gagner de l'argent à terme!
Evidemment un peu sceptique au début, vous finissez par vous laisser convaincre après deux heures trente de discussion. Faut dire que vous aimeriez bien le voir partir maintenant, mais vous n'osez pas le mettre à la porte, il est si gentil... Finalement, accepter et signer vous permettra d'être enfin tranquille. AIE AIE AIE.

Le truc, c'est que RIEN EST GRATUIT. Les panneaux qui vont être pausés, vous allez devoir les payer!! Et ce grâce au "petit" crédit que vous avez accepté sans même le savoir parfois et dont les échéances commenceront à tomber au bout d'un an.

Alors effectivement, une fois le raccordement au réseau d'électricité fait, les panneaux vont produire une énergie qui va être rachetée par EDF, et donc vous rapporter l'argent qui devrait vous permettre de rembourser ce crédit.
Mais ce raccordement prend bien souvent beauuuucoup plus qu'un an. Il est effectué par le gestionnaire du réseau d'électricité (ERDF) qui n'a rien à voir avec votre vendeur de panneaux. Ce dernier s'est engagé à accomplir les formalités administratives pour l'obtenir mais encore faut-il qu'il les fasse ces formalités...

Et puis le commercial vous a parlé d'un taux d'ensoleillement extraordinaire! Sachez qu'ils ont comme consigne dans certaines structures de multiplier par 1,5 (ou plus) le vrai chiffre. Ils ne tiennent pas compte des arbres ou des bâtiments à proximité et dont les ombres vont réduire à néant votre productivité à certaines heures de la journée. Ils ne tiennent pas non plus compte dans leur calcul du coût total du crédit qui dépasse de loin la somme empruntée, intérêts et assurance obligent. Les panneaux sont souvent facturés de manière excessive. Et je ne vous parle même pas (si je vous en parle) de toutes les malfaçons rencontrées au niveau de la pause et des produits. Des malfaçons qui ont conduit à l'incendie dans certaines maisons. RRRR, que cela m'énerve!!

Ainsi au bout d'un an, vous vous retrouvez avec un produit qui peut s'avérer défectueux ou pas encore raccordé, et qui ne produira probablement qu'une partie de ce qui avait été promis. 

SAUF QUE l'organisme de crédit ne sera pas défectueux, lui! Ils ne reporteront pas, sauf à grand coup d'intérêts supplémentaires, la date de la première échéance. Or il s'agit de sommes très importantes pour lesquelles vous êtes engagés contractuellement.

Et comment obtenir le remplacement d'un panneau vicié ou la reprise des désordres sur le chantier si notre cher vendeur de panneau est en LIQUIDATION judiciaire... Hein? L'assurance! Oui bien. Vous avez l'attestation? Il est à jour de ces cotisations?
Même si c'est le cas, cela ne vous donnera pas plus de soleil, ni moins d'ombre sur votre toit...
Nullité du contrat? Oui peut-être. De plus en plus de jurisprudences vont dans ce sens en condamnant à la fois le vendeur et l'organisme de crédit (Une condamnation à BordeauxTrois condamnations à Angoulême...).

Alors, vous doutiez-vous qu'en faisant tranquillement votre jardinage par un beau jour de printemps il pourrait vous tomber tout ça sur le toit?......


mercredi 24 juin 2015

Petite Intro

Quoi de plus agaçant qu'une personne qui se plaint tout le temps? Quelqu'un qui se plaint tout le temps mais pour rien. Et oui, soignons honnêtes, nous avons tous l'immense plaisir de côtoyer quelques- uns de ces personnages. Et il nous prendrait même parfois l'envie de les imiter.
Après tout, râler sur tout et tout le monde, voir le verre perpétuellement à moitié vide, endosser le rôle de la victime irresponsable, exacerber son égocentrisme, c'est tentant non?

Alors c'est décidé, lâchons-nous, déballons tout. Tout ou presque. Essayons d'avoir quand même la "ralouille" constructive et surtout objectivement fondée. Cela nous permettra de ressentir les bienfaits de la catharsis à travers cette expression libérée - tout comme nos fameux calimeros - mais d'avoir en plus l'impression de l'avoir fait à juste titre. Mmm, un peu d'autosatisfaction ne peut pas nous faire de mal.

LA CONSOMMATION -  voilà bien un secteur qui nous concerne tous. Femmes et hommes, que nous soyons grands ou petits, intelligents ou sots, riches ou pauvres, sportifs ou pas (etc) ainsi que tous ceux qui se situent dans la moyenne ... nous sommes tous des Consommateurs. Autrement dit il y autant de Consommateurs que d'Hommes.
Bin ça fait un paquet! Et du coup un paquet de personnes pas toujours entendues et respectées par celui que nous connaissons sous le doux sobriquet de " Professionnel".

Ah, le Professionnel... C'est une espèce florissante dont la génétique a évolué avec le temps. Et il n'est pas toujours simple pour nous, petits consommateurs, de comprendre sa logique. Bien que dans grands nombres de cas ils remplissent sa mission "servir le consommateur contre une rémunération", il arrive qu'il se perde sur les sentiers tordus de la pratique commerciale déloyale.

Désolée Professionnel, le but de mon blog n'est pas de pointer ce qui va mais de m'exprimer haut et fort sur ce qui ne va pas. Cela te paraitra peut-être injuste, mais ça ne l'est pas plus que certaines pratiques commerciales et notamment quand elles s'adressent à des personnes vulnérables.
Alors je n'oublie pas que derrière tout "méchant Professionnel" il peut y avoir un "gentil Consommateur" et c'est à l'âme de ce dernier que je m'adresse.

Donc mes petits Caliméros en herbe de la Conso, je vous propose sur ce Blog de vous faire part de mes coups de gueule auxquels vous pourrez évidemment réagir tout en restant polis et en évitant les formules diffamatoires et insultantes, nous sommes d'accord!
Non mais je sais qu'il est parfois très difficile de garder son calme quand on a clairement l'impression d'être pris pour des ... bip...  Mais écoute la voix de la sagesse et le débat n'en sera que plus riche (wahou).